Bien qu’il soit père de trois enfants, Chris Mattatall ne fait habituellement pas grand cas de la fête des Pères. Même que chaque année, lors de ce dimanche de juin, Chris travaille normalement dans l’un des restaurants Tim Hortons qu’il gère – tout comme son père et son grand-père l’ont fait avant lui.

C’est que sa famille a des liens très étroits avec Tim. En 1967, son grand-père a acheté le tout premier restaurant Tim Hortons à Hamilton, en Ontario, qu’il a obtenu du cofondateur de la chaîne, Ron Joyce. Les deux hommes étaient des amis d’enfance originaires de Tatamagouche, en Nouvelle-Écosse, et ils étaient si proches qu’ils ont réglé les détails de la vente du restaurant sur une serviette en papier.

En signant cette serviette, le grand-père de Chris a écrit le premier chapitre d’une longue histoire entre la famille Mattatall et la marque Tim Hortons. Les parents de Chris ont géré 14 restaurants Tim Hortons au fil des ans, alors que Chris et sa femme Lenka gèrent maintenant neuf établissements dans la région de Hamilton, et que son frère en gère six autres.

Chris possède entre autres le tout premier restaurant Tim Hortons, lequel appartenait autrefois à son grand-père. C’est là que le fils de Chris, âgé de 14 ans, a récemment effectué son tout premier quart de travail chez Tim Hortons. Ce moment émouvant a empli Chris de fierté, bien plus que n’importe quel cadeau de la fête des Pères.

Vous souvenez-vous de ce que ressentaient vos grands-parents lorsque vous êtes entré dans l’entreprise familiale?

J’ai acheté mon premier restaurant en 1999, à Winona, en Ontario. Mes grands-parents sont venus pour l’occasion, et nous avons organisé une petite cérémonie avec un gâteau.

Ce qui est adorable, c’est qu’ils me rendaient toujours visite à mes restaurants. Jusqu’à il y a environ cinq ans, mes grands-parents avaient l’habitude de venir dîner dans l’un de nos restaurants lorsqu’ils faisaient un tour en voiture. Bien souvent, c’était une surprise. J’arrivais dans l’un de nos restaurants, et ils étaient assis là. Quand je leur demandais pourquoi ils ne m’avaient pas averti, ils répondaient qu’ils ne voulaient pas me déranger. C’était tellement agréable de les voir dans nos restaurants.

Ils m’ont toujours beaucoup encouragé. Je pense qu’ils étaient fiers qu’une troisième génération prenne la relève.

Et j’étais extrêmement passionné. J’aime ce métier depuis que je suis enfant. Je pense qu’ils le savaient.

Avez-vous envisagé une autre carrière, ou avez-vous toujours su que c’était ce que vous vouliez faire?

Bien franchement, c’est ce que j’ai toujours voulu faire. Mes enfants ont lu mon album des finissants chez mon père l’an dernier, et c’était écrit que je voulais devenir propriétaire de restaurants Tim Hortons.

Pour nous, c’est plus qu’une source de revenus. C’est un mode de vie. J’ai grandi dans les restaurants de ma famille, comme mes parents et mes grands-parents avant moi.

Mes parents me disent souvent : « On est vraiment fiers de toi, on sait que c’est beaucoup de travail. » Mais je vois ça autrement. Je me sens très chanceux d’être dans cette situation, d’être né dans cette famille et de faire partie d’une si grande marque. J’ai envie d’apporter ma contribution et de faire en sorte que la chaîne soit encore meilleure pour mes enfants.

Vos enfants s’intéressent-ils aussi à l’entreprise familiale?

Absolument. Depuis le début de la pandémie, nos trois enfants nous ont beaucoup aidés à préparer et à distribuer des dons dans la communauté. Nous avons distribué nos produits dans des hôpitaux, des centres de dépistage de la COVID, des postes de police et des écoles de la région. Nous essayons d’inculquer à nos enfants que les affaires sont importantes, mais qu’il faut aussi s’impliquer dans la communauté et redonner. Je constate qu’ils sont fiers de participer à tout cela.

Ma fille n’a que 13 ans, mais elle suit déjà toutes les vidéos de formation de Tim Hortons. Je la regarde aller, et je pense qu’elle va être très bonne.

Mon fils aîné a commencé à travailler au restaurant n° 1 la semaine dernière. C’est le restaurant que mes grands-parents ont acheté en 1967. Mon père y a effectué son premier quart de travail comme boulanger à 16 ans.

Je pense que mes grands-parents seraient très fiers de voir que nous perpétuons leur héritage. C’était très touchant de voir mon fils effectuer son premier quart de travail.